Aux dernières nouvelles, nous vous avions laissé à ? San Vincente ? avec des prémices d’humidité et quelques chemins de terre rouge. Et vous croyiez qu’on allait s’en tirer à si bon compte ? Donc, de ?San Vincente ?, nous décidons d’aller visiter les chutes de Mocona. En cherchant un lieu pour passer la nuit on se décide pour une colline dominant un beau panorama sur l’Est. Beau lever de soleil en perspective… Réveil le lendemain 2 heures après le lever du soleil ! Raté ! De toutes façons, depuis que nous sommes sur la route impossible de se lever avant 8h30, pas facile la vie de nomades. Au passage, nous nous sommes réveillés sur le terrain de foot de l’école du village.
Après les ablutions matinales (au chocolat pour Éloi), un arrêt à Soberbio pour un avitaillement et un essai infructueux d’envoi de photos sur le blog.
Après quelques kilomètres, un pique nique, nous découvrons qu’en fait la route est en travaux et que la rivière finit juste sa crue. Au milieu des slaloms de Caterpillar, on retrouve le rouge bien
prononcé de la terre de Missiones. Quelques poses panoramiques plus tard, nous nous trouvons face à la route inondée, impossible d’aller voir les chutes de Mocona !
Cette route nous a permis d’appréhender la pauvreté des zones reculées de l’Argentine.
A quelques kilomètres de la fin de la route, nous passons la nuit dans un « camping ». Le soir, diner au « resto » du camping et ô surprise des jolies bougies sur un gâteau. « Compleaños Felices Bertrand ». Et il pleut, et il pleut, et il pleut…
Faute de pouvoir aller visiter les chutes de Mocona, nous faisons de jolies promenades sous la pluie ! Pour rappel, nous sommes en forêt subtropicales et les pluies qui vont avec. Il nous reste au
moins 2 slips de sec et il pleut et il pleut et il pleut…Rien ne sèche, tous les vêtements ont pris une jolie teinte rouge terre. Le calvaire de la mère Denis. En contrepartie, la nature brille de
tous les verts qu’elle peut imaginer.
Reste à repartir de ce lieu « paradisiaque ». Sur la carte, il existe une piste, LA piste 21 qui nous évite de revenir sur nos pas et nous permet de traverser une réserve naturelle sur 60 kilomètres.
Le fait d’être à deux véhicules nous motive : c’est parti ! Première tentative, après 6 kilomètres de piste un raidillon bien boueux nous arrête. Yann tente un passage mais non, vraiment ça ne passe
pas. Demi-tour, il est trop tard pour tenter un autre accès à la piste.
Nous passerons donc la nuit sur le bord du chantier. Après une visite d’école rurale, repas à l’intérieur pour cause de pluie, veillée au coin du feu avec les ouvriers paraguayens. Autour du Matté, les conversations vont bon train sur les différences économiques et sociales entre nos deux pays.
Le lendemain matin, nous repartons pour l’autre accès de la piste et là, c’est parti pour plus de 60 kilomètres de piste bien grasse et bien « entretenus » par les engins forestiers. En effet, toute la différence entre un parc et une réserve, c’est la possibilité d’exploitation des réserves. Émile est au paradis, les flaques et autres ornières sont pleines de l’eau des pluies de la semaine passée il impose aux roues du Land de les visiter toutes une par une !
Vue notre moyenne à faire pleurer Sébastien Loeb nous sommes contraints à un bivouac au milieu de la réserve au bord d’une cascade où l’on fait s’envoler certes des nuées de papillons multicolores mais aussi leurs cousins les moustiques. Le lendemain, fin de piste tranquille jusqu’à San Pedro et direction le parc de Cruce Caballero. Oups, j’allais oublier l’événement le plus important du voyage pour Émile, on lui a trouvé des bottes. Il ne les quitte plus et bien sûr passe tout son temps à explorer les flaques et autres caniveaux.
Le parc de Cruce Caballero est un petit parc mais original par le fait que sa forêt est composée d’araucarias centenaires dominant un sous bois de fougères arborescentes : bienvenue à Jurassic Park. Au programme : trapèze sur les lianes, promenade, douche extérieure pour les enfants et pendant ce temps les papas se perdent dans la forêt !
Après deux jours tranquilles (hormis les piqures de moustiques) nous repartons en direction du parc de Urugua-I. Quelques courses à Bernardo de Iriguoyen, ville frontière avec le Brésil, ça négoce
sérieux. Impossible de trouver une grille pour se faire la parilla du soir malgré tout le bric à brac des magasins. Les commerçants nous conseillent d’aller au Brésil pour trouver notre bonheur.
Devant notre réticence aux formalités douanières, la réponse est unanime : « ne passez pas par la douane, contournez la, vous éviterez toute paperasserie ! » On abandonne, devenir contrebandier pour
une parilla nous paraît un peu disproportionné.
Le parc de Urugua-I est unique par sa superficie (84 00 hectares quand même), sa diversité d’orchidées et d’épiphytes en général mais surtout pour son guardeparque : Miguel le barde syndicaliste.
Après une longue soirée autour du poêle à nous expliquer la corruption généralisée, il finit sur un poème de sa composition avec force gestuelle le tout accompagné de grandes rasades de Quilmes, sans
oublier la tenue paramilitaire (Argentine terre de contrastes…). Le lendemain matin aux aurores, il nous attend pour une randonnée dans le parc à la découverte des orchidées et des arbres
centenaires. Il pleut des cordes mais rien ne l’arrête.
Dans le Land, la vie s’organise. Tous les matins, Émile est systématiquement le premier réveillé et les parents en derniers. Pour le petit déj’, classique : Émilie renverse son thé (bu à la bombilla
!) pendant qu’Éloi renverse son chocolat et Émile dévore des tartines de beurre et miel de forêt. Nous sommes tellement speed que nous ne sommes rarement prêts avant 10h30 ! Souvent, la matinée est
consacrée à des promenades ou des activités extérieures. On essaie de profiter des temps de sieste pour rouler. Éloi ne rechigne jamais à la sieste même sur piste plus ça bouge et plus il rigole !
Émile demande tous les jours à « faire l’école » et y prend toujours autant de plaisir. Le soir, nous nous couchons assez tôt sauf lorsqu’on dîne avec des « guardeparque ». Voilà en quelques mots
notre manière de « nomadiser ». Nous nous étonnons régulièrement d’être passé aussi facilement de Viré à nos 3m² du Land. On ne s’est pas encore marché sur les pieds et je ne me suis cogné la tête
que 48 fois !
Nous sommes toujours sur la route d’Iguazu, on ne désespère pas d’atteindre les chutes avant la fin du mois. Nous continuons de notre remontée de la province de Missiones de parc en parc. L’accueil y est toujours aussi chaleureux mais l’absence de moyen de communication y est toujours aussi prononcée. D’où ce long article.
soaz (vendredi, 09 octobre 2009 10:59)
super d'avoir de vos nouvelles et de connaître un peu votre vie quotidienne... Emilie, tu me ramènes des orchidées !!!!! Ici, tout va bien. Christophe finit les vendanges, le chai est plein à ras bord pour fêter votre retour. Je suis en arrêt un peu + tôt que prévu (besoin de repos). Les enfants vont super bien... Après un joli été indien, je pense qu'on va commencer à goûter aux joies de l'automne (vive le poele à bois). On vous embrasse très fort et on ^pense bien à vous . à bientôt
Chantchant (samedi, 10 octobre 2009 12:06)
Super vos photos et la desciption est agréable, ce père noel est vraiment fort il nous manquera cette année.
Merci pour ce partage de votre voyage
Bise à tous les 4
Chantchant et Momo
Sandra (samedi, 10 octobre 2009 14:04)
Quel Voyage, contente de voir toutes ces magnifiques photos. Bertrand, ne t'arrête pas d'écrire toutes ces jolies choses... Tu nous fais voyager !! Ben oui, ici on est en octobre je vous signale alors arrête de te la péter avec ta pluie, nous aussi on y a le droit !!
Prenez soin de vous.
On vous embrasse.
Laurent et Sandra
diot annie (samedi, 10 octobre 2009 20:30)
je vois que les pistes ne st pas faciles heureusement que vous êtes à 2 vehicules ,cela permet d'être plus osés,j'imagine qd même que ce n'est pas facile d'etre ds la boue avec des enfants qui doivnet avoir envie de sortir!mais les photos montrent de grds sourires donc le moral est là
ici à aix il fait plus qu'un été indien ce qui nous permet d'avoir un jardin magnifique avec tomates haricots verts et radis !
on pense à vous et continuez votre bon voyage beintôt vous allez pouvoir faire de la poterie avec toute cette terre glaise
annie
les Coutona (dimanche, 11 octobre 2009 00:53)
impressionnantes les photos sur les routes. j'espère que vous n'allez pas vous enliser... je vois également que les moustiques mangent bien les bras de la famille...
la photo d'Eloi tout sourire est trop rigolotte. quelle joie de vivre! bisous Caro
sonia ajuste (lundi, 12 octobre 2009 11:30)
Vraiment merci pour tous ces détails de votre vie de nomade, vous vivez vraiment des moments particuliers tous ensemble. c'est bien de pouvoir suivre vos aventures. Merci de nous les faire partager.
Plein de bisous. Après la pluie le beau temps???!!! ;)
matthieurej (mercredi, 14 octobre 2009 15:59)
Bjr les BE3.
J'adore vos photos, la classe!!!
Bonne anniversaire au pilote du camel trophy.
J'imagine les deux petits dans leurs tours de manège entre bosses pour éloi, et flaques pour émile la joie du 4*4 doit être visible à tout instant.
Bise à tout les quatre. Vivement le prochain cyber cofee...
virginie (mercredi, 14 octobre 2009 18:56)
salut les amis, que de dépaysement! ça fait du bien! photos magnifiques qui réveillent de bon souvenir, en tous les cas rien qu'à voir vos bouilles réjouies, ça n'a l'air d'être que du bon! on en veut encore!
biz et bonne route,
Virginie
Fred (samedi, 17 octobre 2009 11:28)
Coucou les petits!!!! C'est un plaisir
de vous voir vous éclater!! Pleins de bises
à tous!!!
Fred et Julie
BONNEAU (samedi, 17 octobre 2009 18:29)
Ns ne ns connaissons pas, mais y sé dos 2 sèvres,ma soeur Hélène est une grand copine de Michèle. Alors l'année dernière y'avait le vendée globe c't'année "o s'ra" le suivi d'un périple en CC en famille. Vous vous "nijez" mais là (à limoges) et pertout en France "o mouille pas du tout, o fait sec et o fait fred (froid). Bonne continuation. madeleine bonneau